Sur une portion de route abandonnée
Publié le 8 Avril 2016
La Chaussée Brunehaut est une route qui ne laisse pas indifférent. On l'aime ou on ne l'aime pas. Composée de deux grandes portions quasi rectilignes qui se rejoignent au nord de Thérouanne, elle relie Arras à Boulogne-sur-Mer. Connue officiellement sous le nom de Départementale 341 (ex RN 341), elle est réputée dangereuse tant par la vitesse des véhicules que par son tracé pittoresque.
Outre les panneaux Michelin et autres plaques de cocher, je me suis demandé si d'autres traces du passé existaient le long de cette chaussée. C'est du côté d'Ouve-Wirquin que j'ai trouvé une première réponse avec une portion de route abandonnée. En l’occurrence, un virage a été rectifié au milieu des années 90 (94/95) si je me fie aux photos aériennes du site Géoportail.
L'ancienne route serpentait probablement autour du ravin avec un lacet. Désormais, c'est une route droite, légèrement courbée qui perfore la cuvette. Le mauvais virage devait se situer au nord de la nouvelle chaussée. On le devine encore sur les photos aériennes de Googlemaps ou de Géoportail. Au sud, deux portions de route n'ont pas été démolies dont l'une sert maintenant d'aire de repos. Les connaisseurs appellent ça un délaissé (cf forum auto-com ici).
Cette découverte n'a rien d'extraordinaire. C'est surtout de la curiosité. On a juste du mal à s'imaginer comment c'était avant. Je n'ai pas réussi à trouver de photo de l'ancienne route. Par contre, j'ai bel et bien trouvé la barrière... La Dame Blanche a dû bien se marrer.
Pour conclure, à prendre ou à laisser, les 100 kilomètres de la Brunehaut sont une façon originale de découvrir le Pas-de-Calais. De l'Artois à la Côte d'Opale, entre présent et passé, c'est une sorte de road movie qui vous attend. Pour autant, soyez prudents !