Excursion Drômoise 54 - Souvenirs du Vercors
Publié le 7 Août 2014
Pour me rendre au Cirque de Combe-Laval, je suis passé par le Col de Rousset, Vassieux, le Col de la Chau, Font d'Urle et Lente. Cette mini-traversée du Vercors m'a permis de découvrir la richesse de ce massif préalpin qu'on résume trop souvent à un plateau. Déjà, en 2011, en visitant le Col de la Bataille à vélo, je m'en étais aperçu en gravissant à vélo le Col de la Bataille : "Naïvement, je pensais que j'allais trouver du plat une fois le sommet franchi" ! (lien ici). Que nenni !
Falaises, crêtes et gorges sont autant de barrières naturelles qui se dressent ou se couchent pour déformer le territoire. Vallées et plateaux s'unissent ou s'opposent pour le meilleur et pour le pire. Tantôt la transition est douce, tantôt elle est violente. C'est dans ce contraste que naît sans doute la plus belle définition du Vercors.
Reine de ce décor, la forêt tente de recoller tous les morceaux. Hêtres, chênes, sapins et épicéas composent essentiellement la dizaine de massifs forestiers recensés. Il y a largement de quoi randonner tout l'été. L'absence de bruit est édifiante dans ces contrées. C'est le calme absolu. Quand l'horizon se rétrécit, ce silence devient pourtant pesant. Tranquillité ou isolement, vous passerez par tous les sentiments.
L'eau semble invisible. Mais son activité est surtout souterraine comme en témoignent de nombreuses résurgences. De belles cascades jalonnent le cours accidenté des rivières qui gonflent principalement à la fonte des neiges.
J'ai fini mon périple du jour au Col de Rousset. En 2012, j'avais été intrigué par l'ancien tunnel creusé en 1866 côté sud pour relier le Vercors à Die. Je n'avais pris malheureusement qu'une photo à cette occasion (lien ici). Je suis donc retourné sur place afin de mieux me faire une idée. Ce tunnel avait été creusé juste à côté d'un refuge dont je ne soupçonnais même pas l'existence lors de ma première visite. Vous trouverez quelques cartes postales sur le site de Patrice Debart à cet effet.
Sans surprise, le refuge a été détruit après l'abandon du tunnel. Il n'en reste plus aucune trace, hormis peut-être une plaque de béton et un bout de ferraille qui dépasse du tunnel. L'herbe a poussé. L'endroit conserve malgré tout un certain charme. Il a toujours une âme.